« C’est peut-être un peu pompeux ce que je vais dire, mais je préfère mourir debout que vivre à genoux. » Voilà ce que disait « Charb » au Monde le 19/09/2012. C’est ainsi que Charb et 11 autres personnes ont perdu la vie : DEBOUT, pour défendre la liberté d’expression.

Suite à l’horrible attaque dont à fait l’objet Charlie Hebdo mercredi dernier, qui je le rappelle a fait 12 morts et 11 blessés, je me devais d’écrire cette tribune pour rendre hommage à des défenseurs de la liberté d’expression, valeur fondamentale défendue par ces héros, qui nous ont permis jusque là de nous exprimer librement en France.

Charlie, ce journal satirique, qui reprenait l’actualité, avec un humour caustique, est le symbole de la liberté dans sa plus pure définition et je pense que nous devons nous inspirer de l’exemple de ces caricaturistes, qui ne se sont jamais censurés, malgré une actualité qui est vivier d’amalgames. « C’est très difficile de jongler avec le second degré, dans un monde où tout est pris au premier. » a déclaré Charb le 11 septembre dernier à la chaîne France 24.

Le danger, provoqué par ces derniers évènements, est de céder à l’auto-censure, de contrôler ce que l’on souhaite dire par peur de représailles. D’ailleurs, n’est-il pas vrai de dire qu’en « France, la liberté d’expression n’est pas assez utilisée par ceux qui ont les moyens de s’en servir » (Charb, 2012) ? Nous ne devons pas céder à la panique. Nous ne devons pas avoir peur de toutes ces menaces, car la liberté d’expression ne se tue pas avec des balles de kalashnikov.

#JeSuisCharlie – une image reprise internationalement

Une image, devenue incontournable, reprenant la typologie de l’hebdomadaire, a fait son apparition moins d’une demi-heure après l’attentat, est devenue l’image de la lutte contre ceux qui veulent s’attaquer à la liberté de s’exprimer librement en France. Celle-ci est le fait du directeur artistique et journaliste musical Joachim Roncin, qui a déclaré : « Je n’avais pas beaucoup de mots pour exprimer toute ma peine et j’ai juste eu cette idée de faire +Je suis Charlie+ parce que notamment, je lis beaucoup avec mon fils le livre +Où est Charlie+, ça m’est venu assez naturellement. Ce que je voulais dire, c’est que c’est comme si on m’avait touché moi, je me sens personnellement visé, ça me tue, quoi », a expliqué ce professionnel de l’image, qui trouvait « logique de reprendre la typographie de Charlie, le logo ».

Ce logo a traversé nos frontières, investit les photos des couvertures de nombreux quotidiens et les photos de profil sur les réseaux sociaux de beaucoup d’utilisateurs.

Beaucoup de caricaturistes et d’artistes ont voulu rendre hommage à ces hommes et ces femmes qui sont morts pour avoir exprimer librement leurs opinions.

Rendons hommage à Charlie Hebdo !

Rendons hommage à ces hommes et ces femmes qui sont morts pour la liberté d’expression :

Rendons leur également hommage avec quelques citations  :

« La caricature est un témoin de la démocratie. » – Tignous

« L’humour est un langage que j’ai toujours aimé. Notre ressort est de dénoncer la bêtise en faisant rire. » – Cabu

« Être scandaleux, c’est dire aujourd’hui ce que tout le monde dira dans 10 ans. » – Wolinski

« Je n’ai pas l’impression d’égorger avec un feutre. » – Charb

« Pour énerver les cons, on est manifestement utile. » – Tignous

« L’humoriste est rarement un salaud. C’est un homme sans illusion. » – Wolinski

« On n’est pas des porteurs de messages. On est simplement des clowns, des saltimbanques. » – Cabu

N’oublions jamais que ces hommes sont tombés comme martyrs de la liberté d’expression. Relevons-nous, et proclamons avec force, notre foi en la paix et la force de cette valeur fondamentale.

Gardons nos crayons levés !