Interview de Maxime Armstrong Co-fondateur de Pluriels

INTERVIEW — Pour remettre les choses dans leur contexte, aujourd’hui nous avons la chance d’échanger avec Maxime Armstrong, co-fondateur de Pluriels qui est une firme basée au Québec spécialisée dans le domaine de la santé en entreprise.

Tout d’abord merci à toi d’avoir répondu à notre demande d’interview.

Peux-tu te présenter et nous parler de ton parcours ? 

J’ai un parcours diversifié. Après avoir débuté mes études dans le domaine de la santé, j’ai ensuite poursuivi en travaillant dans le monde de la culture (musique). J’ai ensuite réintégré l’université pour entamer des études en communication (Télévision, organisation d’événements). Parallèlement à cela, je travaillais dans un centre sportif et c’est dans ce cadre que j’ai rencontré mon associée actuelle chez Pluriels : Claudine Larivière. Même si à priori je ne semblais pas destiné à l’entreprenariat de par ma formation, les différentes expériences que j’ai eu m’ont permis de réaliser que c’était ce que je souhaitais faire. J’ai ce que l’on pourrait appeler un profil touche à tout, ce qui est à la fois une qualité et un défaut des entrepreneurs à savoir vouloir un peu tout faire.

Peux-tu nous expliquer un peu plus en détails le concept de Pluriels ?

[pullquote]Pluriels, c’est une méthode alternative à la productivité au travail [/pullquote]

Nous avons créé Pluriels il y a deux ans, c’est une entreprise qui est spécialisée dans le secteur de la Santé en Entreprise. L’idée initiale vient de mon associée Claudine Larivière, cela part du principe qu’il y a beaucoup de problèmes de santé que les employeurs ne prennent pas en compte. Notre objectif est de faire comprendre aux employeurs qu’ils perdent de l’argent en gardant leur comportement actuel. En effet c’est dans leurs intérêts d’avoir des employés en bonne santé au sein de leur entreprise, ne serait-ce qu’au niveau de la productivité. C’est très important de se soucier de la qualité de vie et de l’état de santé des employés, c’est eux qui composent les entreprises.

Ici au Canada le mouvement de santé en entreprise existe depuis quelques temps déjà et la différence que Pluriels possède par rapport aux autres entreprise est que nous faisons de tout avec 10 domaines d’activités différents (Nutrition, Médecine, Massothérapie etc…). L’enjeu principal étant de pouvoir adapter le service aux besoins de l’entreprise. En résumé Pluriels, c’est une méthode alternative à la productivité au travail et à long terme cela permet de gagner plus. De plus, des employés en bonne santé auront moins tendance à changer d’entreprise et lorsque l’on connait le prix d’un remplacement, cela vaut le coup d’œuvrer pour la bonne santé de ses employés.

Quels sont les obstacles que tu as rencontrés au début de la création de Pluriels ?

 [pullquote]Il a donc fallu adapter notre message pour faire comprendre l’intérêt et les retombées de tels services[/pullquote]

L’obstacle principal nous concernant a été juridique car le monde de la santé est un monde complexe. Cela nous a pris beaucoup de temps afin que nous puissions nous adapter aux différentes normes et obligations. L’aspect vente est aussi complexe car les employeurs voient ce type de service comme une dépense qui n’est pas indispensable. Il a donc fallu adapter notre message pour faire comprendre l’intérêt et les retombées de tels services. Enfin un des autres obstacles est que nous étions issus de secteurs BtoC, il a donc aussi fallu adapter notre discours pour passer au BtoB.

Est-ce que vous avez une stratégie de développement et si oui, l’international est-il un objectif ?

Oui, l’idée c’est de bien réussir sur le territoire canadien en premier lieu et ensuite peut être à plus long terme essayer d’intégrer d’autres marchés tels que les Etats-Unis voire l’Europe. Cela dépend beaucoup du marché, car les règlements dans le domaine de la santé sont différents selon les provinces et selon les pays. C’est la principale problématique concernant le développement à l’international. Il est aussi important de souligner que le contexte joue énormément dans le sens où il faut que le marché soit prêt à adopter un produit ou un service. Il y a une différence entre voir une opportunité liée à un besoin sur un territoire et la volonté de ce même territoire à vouloir faire face ou pas à ce besoin. Un besoin peut exister sur un marché qui n’est pas encore prêt à le combler.

Selon toi quelles sont les qualités d’un entrepreneur ?

[pullquote]Il faut être fonceur, savoir prendre des risques et savoir se servir de ses échecs pour construire ses futurs succès[/pullquote]

C’est quelqu’un qui est à l’écoute, il ne doit pas être borné et avoir une ouverture d’esprit. Il est nécessaire d’avoir de l’humilité et d’être capable de dire que l’on ne sait pas quelque chose et d’avoir cette volonté d’apprendre encore et encore. Il faut être plus un leader qu’un boss car le leader est capable de construire son équipe et de la faire avancer plus vite qu’un boss car ce dernier dicte les choses à faire. En effet les meilleures idées ne viennent pas forcement d’en haut et il faut donc savoir écouter et prendre en considération son équipe pour avancer tous ensemble. Il faut être fonceur, savoir prendre des risques et savoir se servir de ses échecs pour construire ses futurs succès. Un certain sang-froid est nécessaire ainsi que le fait d’être rapide d’esprit, endurant et courageux. Il faut savoir accepter de travailler sans relâche pour mener à bien son projet.

Si tu avais des conseils à donner aux jeunes qui hésitent à se lancer dans l’aventure entrepreneuriale ?

Il faut être un passionné, avoir la volonté et la motivation nécessaire. Il ne faut pas y aller pour l’argent. La validation de l’idée est une étape importante et elle se réalise en prenant des avis à droite et à gauche pour pouvoir faire murir l’idée et le projet. Faire une étude de marché est nécessaire pour en savoir plus. Enfin il faut se renseigner sur la meilleure structure juridique à adopter.

Merci Maxime pour ton témoignage très intéressant et ce fut un plaisir d’échanger avec toi sur ton aventure entrepreneuriale dans cet interview !

Si vous souhaitez en savoir plus sur Pluriels, n’hésitez pas à jeter un oeil ici !

Sébastien LEFEVRE
Co-fondateur
ICN BUSINESS SCHOOL – NANCY
Master Négociation Internationale
« Choisissez un travail que vous aimez et vous n’aurez pas à travailler un seul jour de votre vie » Confucius